Elevage familial de Beaucerons de travail en seine et marne situé à Ury.
Passionnés depuis plusieurs années par le beauceron, nous avons décidé de créer notre propre élevage familial orienté sur le travail.
Notre objectif est de garder et d'améliorer les aptitudes du beauceron.
Nos chiens sont tous au lof issus de lignées de travail et nous pratiquons avec eux diverses disciplines (Ring, Troupeau, Obéissance et Agility).
Pour le moment l'activité est interrompu
Consultez notre élevage sur le site chien de France: Élevage du prince royal
Historique
Le Berger de Beauce compte parmi les plus anciennes races françaises et a certainement une origine commune avec les différentes races bergères. Certains comme Pennant et Tilesius ont fait dériver le chien du chacal ou du loup, mais il apparaît, de nos jours, que cette version est totalement erronée.
Les modifications apportées à nos différentes variétés de chiens de berger sont le résultat des façons de vivre, d’élever, de dresser, de travailler, qui, ajoutées aux mille aspects divers des habitats, des variations climatiques – ce que nous appelons aujourd’hui le biotope -, et aux méthodes de reproduction, ont fait se diviser dans leurs espèces ces chiens si utiles à la garde des troupeaux, des habitations et à la défense des gens.
Le Berger de Beauce est du type dit lupoïde et les naturalistes du XVIII° siècle: Buffon, Linné, Cuvier, de même que les zootechniciens du XIX° siècle: Cornevin, Pierre Mégnin, Paul Dechambre, etc…, estimaient qu’il descendait d’une souche fort ancienne que les paléontologistes ont désigné sous le nom de « Chien des Tourbières » (Canis familiaris palustris) dont des vestiges ont été, notamment, découverts dans les stations lacustres du Jura français. Il serait faux de croire que ce Chien des Tourbières ressemblait physiquement au beauceron actuel ou à tout autre représentant de chien de berger.
Les appréciations que l’on peut porter sur l’utilisation des chiens en ces périodes très reculées de la préhistoire ne peuvent être que des hypothèses.
Dès l’antiquité, certains auteurs latins font état de chiens de berger. Au premier siècle de notre civilisation, Varron cite, sans toutefois les définir, plusieurs races fameuses de chien de berger. Plus tard, Gaston Phoebus a lui aussi décrit ces variétés, reprenant certaines images de ses devanciers. L’idée qui se dégage de ces différents écrits est que le chien dit « de berger » était surtout un défenseur du troupeau contre les éventuels prédateurs, loups, lynx, ours, etc. et non un conducteur.
Jusqu’à une période relativement récente, il semble donc que tout le travail du chien de berger fut la défense du troupeau. Mais les différents documents qui nous permettent d’imaginer la vie ou l’utilisation des chiens de berger, il y a seulement quelques siècles, manquent nettement de rigueur.
C’est en 1809, dans le cours d’agriculture de l’abbé Rozier, on parle de deux races de chiens de berger, dont un mâtin et l’autre un chien de plaine. Et ce n’est qu’en 1863, à la première exposition canine organisée à Paris par la Société Impériale d’Acclimatation à l’occasion de l’Exposition Universelle, que figurèrent 13 chiens à oreilles droites, à poil noir et fauve, qui étaient bien du type lupoïde. Sans aucun doute, c’était la première apparition officielle de ce qui devait devenir le Berger de Beauce.
Jusque-là, seuls étaient définis quelques types de chiens ; chiens de luxe et chiens de chasse, alors que le chien de berger était considéré comme un outil indispensable mais sans plus.
C’est au cours du XIX° siècle seulement que l’idée de races bergères s’est précisée. Le monde agricole vivant en vase clos et pratiquant peu d’échanges avec ses voisins, chaque région a gardé son particularisme. Ce manque de communication a certainement été à la base des créations d’ethnies canines, bovines ou ovines mieux adaptées à telle ou telle région. Partant de ces données, il est aisé d’imaginer que, dans une région précise, un chien rustique, obéissant, actif, intelligent, etc… rendant un excellent service pour la conduite du troupeau a pu devenir le créateur d’une souche bergère.
Comme à cette époque, le chiot ne présentait aucune valeur vénale, il n’était pas question de conserver la portée entière; on ne gardait que le ou les chiots retenus. Pour déterminer son choix dans les premiers mois de vie, la manière la plus simple et la plus normale était de ne conserver que les chiots ressemblant le plus au géniteur choisi, partant du fait que s’il y avait ressemblance physique il y aurait probablement identité aussi pour les aptitudes et pour les qualités morales.
Ainsi, si l’on considère les générations canines de deux ans en deux ans, dans un temps relativement court, une vingtaine d’années ont suffi pour former, dans des régions précises, des ensembles de sujets présentant une certaine homogénéité.
Sans le savoir, l’idée de sélection, voire de race était née.
C’est avant 1898 que l’on vit les premiers chiens de berger à poil court. Ces beaucerons ressemblaient d’assez loin aux sujets actuels. Ils avaient le museau plus fin, à poil ras, les oreilles droites et écourtées, le poil demi-long, dur, avec un sous-poil feutré. Ils étaient tachés de feu au-dessus des yeux, au-dessous de la mâchoire, devant les épaules et aux extrémités des quatre pattes, ce qui avait incité les éleveurs d’alors à qualifier ces chiens de « Bas-Rouge ». La robe était ordinairement noire, quoiqu’il y eut dans cette variété des chiens de toutes les couleurs, entièrement gris ou complètement noirs.
En cette année de 1898 Sauret, Chapuis, Derossy, Thibault, etc. présentèrent de très beaux sujets. Depuis, l’appellation « Beauceron » fut donnée à tort à tous les chiens dont le poil était court, même ras; à part eux, on ne voyait que des chiens à poil long, ébouriffés, sélectionnés et dénommés plus tard « Briard ».